A Propos du Forum

L’élaboration de «la Vision Burundi Pays Emergent en 2040 et Développé en 2060 » a été initiée à la suite du Forum National sur le Développement tenu à Bujumbura en novembre 2021. Elle est le fruit de larges consultations menées par les plus hautes autorités de l’Etat, lors des différentes rencontres avec toutes les couches de la société burundaise dans toutes les régions du pays et à l’étranger. Cette vision tient compte des conclusions et recommandations issues des différents fora organisés avec la Jeunesse, les Femmes, la Diaspora, le Secteur Privé, la Société Civile, les Partis Politiques et les Elus. Elle intègre aussi les fruits des multiples échanges menés avec les Partenaires au Développement (PAD) et les leçons apprises lors des visites officielles effectuées par les autorités dans plusieurs pays amis.
Avant sa finalisation, le document de Vision Burundi Pays Emergent en 2040 et Développé en 2060 doit être préalablement présentée à la population et à la classe politique et partagée avec tous les partenaires pour requérir les derniers avis.
Après sa finalisation, la Vision Burundi Pays Emergent en 2040 et Pays Développé en 2060 constituera un document d’orientation nationale, véritable feuille de route pour le développement économique et social du Burundi qui servira aux générations actuelles et celles à venir.

Objectif du forum

Présenter le Projet de Vision Burundi Pays Émergent en 2040 et Développé en 2060 au peuple burundais et à ses partenaires, afin de collecter les dernières contributions avant sa finalisation.

OBJECTIFS SPECIFIQUES DU FORUM


Informer la population et les partenaires du Burundi de l’état de mise en œuvre des recommandations du Forum de 2021

Faire connaitre le projet de vision à la population burundaise et toutes les autres parties prenantes (administrations publiques, secteur privé, société civile et partenaires au développement) afin de collecter les contributions des uns et des autres avant sa finalisation.

Collecter les propositions des uns et des autres sur les interventions stratégiques et structurantes à engager afin d’atteindre les objectifs de la vision.



PROJET DE « VISION BURUNDI PAYS EMERGENT EN 2040 ET PAYS DÉVELOPPÉ EN 2060

SYNTHESE ET RECOMMANDATIONS DE LA PREMIERE EDITION DU FORUM

GRANDES THEMATIQUES DU FORUM

ORGANISATION

IRENE KABURA

CHEF du BESD (Présidence de la République)

PIERRE MUPIRA

CHEF ADJOINT du BESD (Présidence de la République)

Dr. Eric Ngendahayo

Conseiller Technique Permanent (BESD)

Dr. Salomon NSABIMANA

Prof. Université du Burundi

Dr. Tharcienne Ndihokubwayo

Expert en Services Sociaux de Base

Pr. CHARLES KABWIGIRI

Prof. Université du Burundi

Dr. Révérien NIZIGIYIMANA

Expert en Macroéconomie et Doyen de la Faculté d'Economie (UB).

Adolphe HASABINDERO

Expert en Suivi et Evaluation des Projets et Programmes

FRANCOIS XAVIER NSABIMANA

Expert en Développement du Secteur Privé et en Suivi-Evaluation

Programmes

Discours du Chef de l'Etat

Son Excellence Evariste NDAYISHIMIYE

Président de la Republique du Burundi

Modération

Pierre MUPIRA

Modérateur en Chef

Modération

Fréderic NIMUBONA

Modérateur Suppléant


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Partenaires du forum

THEMES

Evaluation de la mise en œuvre des recommandations du Forum National sur le Développement de 2021


L’engagement de l’Etat et le renforcement des capacités institutionnelles constituent un facteur important pour tout développement, et le Burundi a besoin de renforcer ses capacités institutionnelles afin de réussir son ambition de pays émergent en 2040 et de pays développé en 2060. Il s’agit d’un défi à relever dans la mesure où les institutions publiques et leurs capacités déterminent les différences de performances entre pays et les performances de gestion de certaines ressources au bénéfice de la collectivité. Les capacités institutionnelles constituent la base de l’efficacité des politiques et expliquent la présence ou l’absence de certains ingrédients indispensables à la bonne mise en œuvre des politiques de développement (la prévisibilité des procédures, l’efficacité du système judiciaire, la confiance des acteurs internes entre eux et des partenaires au développement envers eux, la sécurisation des activités productives et des investissements, et la mise en œuvre des politiques universalistes).
L’importance de l’efficacité des élites politiques et du gouvernement est cruciale pour opérationnaliser les initiatives « d’une ambition d’émergence axée sur l’approche développementaliste/Etat développeur ». C’est un défi important dans la mesure où il va jusqu’aux questions de l’appareil sécuritaire, aux facteurs qui déterminent la quiétude des investisseurs sur leurs biens et l’état de droit, des incitations privées mais en phase avec les objectifs sociaux, les libertés civiles et la représentation politique des citoyens, ainsi que les capacités du système des statistiques. L’amélioration de l’efficacité de l’Etat passe aussi par l’élargissement du rôle, des compétences et de la place des collectivités locales.
Quels sont les enjeux et défis de la qualité de la gouvernance pour un Burundi émergent ? Quels sont les enjeux et défis en termes de Capacités institutionnelles ? Quels sont les enjeux et défis pour une digitalisation de l’administration publique et l’amélioration de la qualité des services offerts aux citoyens ? Quels sont les défis pour une décentralisation réussie au regard du nouveau redécoupage-regroupage administratif du Burundi ?


Le Burundi regorge d’importantes ressources naturelles peu exploitées à même de booster son économie (terres, eau, soleil, mines, production agricole, etc.) et la mener vers l’émergence en permettant une croissance à 2 chiffres sur une dizaine d’années. Dans le cadre de la Vision Burundi Pays Emergent 2040 et Pays développée 2060, le pays ambitionne de valoriser au maximum, et de façon durable, les ressources et conditions naturelles mises à sa disposition. Ainsi, l’amélioration de l’efficacité économique du pays passera notamment par :

L’atteinte de la sécurité alimentaire et la modernisation de l’agriculture qui sont envisagée à travers (i) une exploitation optimale de la plaine de l’Imbo et de la dépression du Moso, potentiels greniers agricoles du Pays, et (ii) l’aménagement d’agropoles dans plusieurs régions.

L’accès universel à l’électricité facilitée par la mise en exploitation de tout le potentiel d’énergie hydroélectrique et solaire.

L’accroissement des ressources financière internes et celle des réserves de change tirées par une exploitation durable des mines et carrières.

La réduction du coût du transport et l’amélioration de l’accessibilité des zones en développant de nouveaux moyens de transports (rail), en modernisant les infrastructures existantes (ports et aéroports) et en densifiant le réseau routier praticable en toute saison.

Le développement d’une industrie manufacturière compétitive avec des produits de qualité répondant aux normes internationales.

La réduction des coûts de transactions à travers le développement des réseaux de télécommunication, le développement du secteur financier et l’accès

La réduction des coûts de transactions à travers le développement des réseaux de télécommunication, le développement du secteur financier et l’accès

La réduction des coûts de transactions à travers le développement des réseaux de télécommunication, le développement du secteur financier et l’accès

Quels enjeux et quels défis pour que le Burundi puisse exploiter au maximum le potentiel de ses ressources naturelles et atteindre les cibles de l’émergence qu’il s’est fixées.
Pour atteindre l’émergence en 2040, le Burundi aura à produire des lauréats qui ont des compétences pour leurs propres entreprises ou pour les entreprises qui les emploient d’une part, et des lauréats compétitifs qui témoignent de l’adéquation formation-emploi d’autre part. En outre, le Burundi doit rompre avec l’idée de formation professionnelle orientée vers les « compétences techniques : métiers simples » et évoluer vers des formations professionnelles orientées vers les « compétences cognitives : création, esprit critiques, communication et coopération ». Il s’agit d’un défi important dans la mesure où les lauréats des formations professionnelles répondront aux besoins réels du monde professionnel. Ainsi, à l’horizon 2040, le Burundi vise à ce que 50% des lauréats du secondaire (post fondamentale) aient suivi une formation professionnelle technique. Au niveau supérieur l’ambition est qu’à ce même horizon, 50% des étudiants du cycle universitaire suivent une formation en Sciences, Technologies, Engineering et Mathématiques (STEM). Pour faciliter l’insertion de ces lauréats de l’enseignement professionnel secondaire ou supérieur, et les autres personnes ayant complété leur différent cursus par un apprentissage des métiers, le Gouvernement du Burundi consolidera les différents mécanismes d’appui à l’entreprenariat et à l’insertion professionnelle. Dans une ambition de développer une économie formelle, le pays vise qu’à l’horizon 2040, 30% des personnes en emploi le soit sous couvert d’emploi salarié formel, et que ce taux passe à 70% en 2022. Dans le cadre de la protection sociale pour tous, 60% de l’ensemble des personnes majeures, devraient en 2040, soit être en emploi salariés, soit être bénéficiaire de l’assurance chômage, soit être bénéficiaire de la retraite, ou bénéficier des revenus minima d’insertion.
Quels sont les enjeux pour le développement d’une formation professionnelle


Le Burundi a connu une forte diminution des taux de mortalité les 10 dernières années mais ils sont encore parmi les plus élevés au Monde : Le ratio de mortalité maternelle est de 334 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est de 78 décès pour 1000 naissances vivantes. La situation nutritionnelle des enfants Burundais est alarmante : Selon l’enquête SMART 2022, le retard de croissance est constaté chez 56% des enfants de moins de 5 ans. La malnutrition touche 48% de la population nationale. La fécondité est encore très élevée avec 5,5 enfants par femme en moyenne et 8% des jeunes filles de 15-19 ans sont déjà mère (EDS 2016-2017). Seules 23% des femmes en unions utilisent des méthodes contraceptives modernes. L’incidence du paludisme, de la tuberculose et du VIH SIDA restent encore très élevé. Par ailleurs, les structures hospitalières burundaises souffrent du manque criant d’équipements de pointe et ont du mal à prendre en charge les maladies complexes, alors que le pays une augmentation forte des maladies chroniques tels que le cancer et les maladies rénales et les maladies cardio-vasculaires. Ceci crée une inégalité face aux soins de santé, les plus aisés ayant la possibilité d’aller se faire soigner à l’étranger. En plus de cette situation préoccupante du secteur de la santé, 56% de burundais n’ont pas accès à l'eau potable à moins de 30 minutes de leur domicile et 65,5 % utilisent des latrines non améliorées. Selon le rapport diagnostic des infrastructures scolaire de février 2018 43% d’écoles n’ont pas d’installations d’eau potable et 79% des écoles n’ont pas des latrines hygiéniques Le principal problème de la gestion de l’eau en milieu urbain est le taux de perte très élevé (48% selon le rapport annuel de la REGIDESO 2017), et en milieu rural, ce sont les faibles capacités des communes à gérer la distribution de l’eau. De plus, la pauvreté des ménages surtout en milieu rural limite l’accès aux savons pour le lavage des mains Cette situation est d’insuffisance de couverture en eau potable, de pratiques d’hygiène inappropriées, l’insuffisance d’assainissement adéquat, constitue un risque grave pour la santé des populations et pour l’environnement. Quelles sont les stratégies à mettre en œuvre pour arriver à une couverture universelle en eau potable, en hygiène et assainissement Quels sont les défis, les enjeux pour arriver à la réduction de la morbidité et de la mortalité de la population en générale de mères et des enfants en particulier, tendre vers l’élimination du VIH, du paludisme et de la tuberculose ? Comment assurer l’émergence d’hôpitaux de pointe à même de prendre en charge les pathologies complexes ?


L’émergence du Burundi à l’horizon 2040 a l’ambition d’être à la fois, économique, sociale, culturelle et écologique. Elle doit se faire à travers un processus d’aménagement du territoire durable et résilient au chocs climatique. La préservation du patrimoine culturel et naturel sera un facteur déterminant de la cohésion sociale et de la sauvegarde de l’identité burundaise dans son processus d’émergence. Selon les projections le Burundi comptera 20% d’urbain en 2043 contre 11% actuellement et comptera également 6 millions de ruraux en plus et une densité de 720 habitants/Km2 sur l’ensemble du territoire. Dans ce processus d’urbanisation, on constate que les villes actuelles se construisent de manière très anarchique et que les logements même sociaux sont inaccessibles pour la plupart des burundais. Si aujourd’hui les forêts couvrent 19% du territoire national et les aires protégés 9% du territoire, elles sont sous une forte menace du fait de la pression démographique et des besoins en ressources (bois, terres) qui en résulte. A côte de ce patrimoine naturel, la culture burundaise est riche et vivante mais trop peu sauvegardée dans ses traditions et son patrimoine est peu valorisés qu’il soit naturel (beauté des paysages, lacs, gorges, etc.), matériel (artisanat, instruments de musique, etc) et immatériel (Kirundi, danses, chants, religions traditionnelles, etc.). Les artistes sont nombreux mais sans statut et le plus souvent sans ressource, pourtant, les industries culturelles sont porteuses de divers métiers (son, lumière, producteur, formateur) et pourvoyeuse d’emploi en particulier pour les jeunes.


Ces dernières années, le Burundi fait face à une instabilité macroéconomique liée au désalignement du taux de change officiel par rapport au taux du marché parallèle. Actuellement, les réserves de change tendent à s’amenuiser pour se situer à 1,8 mois d’importation (Décembre 2022) contre 3,2 mois (2021). La prime de change ne cesse d’augmenter et l’inflation globale se situe actuellement dans l’ordre de 16 % en moyenne. Sur le plan budgétaire, le Burundi fait face au défi lié à la soutenabilité de sa politique budgétaire. Ces dernières années, les déficits publics successifs sont difficilement finançables à la suite de la baisse des financements extérieurs. En conséquence, la dette publique intérieure croît plus vite que celle extérieure. En 2022, le déficit budgétaire s’est fixé à 4,1% du PIB. Pour l’année budgétaire 2022-2023, les prévisions de dépenses ont augmenté de 40,4%, tandis que celles de recettes ont augmenté de 39,5%. Cela fait une augmentation prévisionnelle du déficit budgétaire de l’Etat de 2,38%. De cet état des faits, la question de la viabilité des politiques monétaire et de change, de la politique budgétaire, de la dette publique, pratiquées au Burundi est plus que jamais posée. La nécessité de la cohérence entre ces politiques macroéconomiques est plus que jamais souhaitée. La nécessité d’instaurer un cadre macroéconomique propice susceptible de stimuler les investissements privés en général, d’attirer les IDE en particulier, d’inciter les investissements de la Diaspora et de satisfaire les critères des Partenaires au Développement est indispensable pour une meilleure mobilisation des ressources dont le Burundi a besoin pour décoller. Tels sont les éléments d’analyse dont le Forum National sur le Développement Edition 2023 se propose de décortiquer à fond.


Lieu de tenue du forum

PALAIS DES CONGRES DE KIGOBE
RN 1 # 08, Boulevard Mwambutsa, Bujumbura
Phone: +25768686868
Email: inscription@forum-developpement.bi